Histoire et patrimoine
de Moyrazès

Origine du nom Moyrazès

Plusieurs origines sont avancées quant au nom Moyrazès :
Pour les uns, ce nom viendrait de « Mont rasé » : la colline sur laquelle est bâti le village aurait été, à l’époque, dénudée, rasée.
Pour d’autres, il viendrait de « Mayran » : bois, village construit dans les bois ou à la place de bois.

L’explication la plus plausible est celle donnée par M. le Chanoine Foucras ; elle corrobore celle de M. Astor :
La formation du nom « Moyrazès », parait pouvoir être résumée ainsi : la racine gallo-romaine du nom serait donc « Mauriacense » qui signifie « satellite de Mauricus, lui-même domaine de Maurius ».

Phonétiquement, le produit « Moyrazès » se satisfait pleinement de cette racine : Mauriacense :

  • le suffixe ense donne ès ;
  • C, entre voyelles, passe du son K à Z, (acense=azès) ;
  • anticipation du I de Mauria en : Maurya ;
  • simplification de : auy (prononcé : aouy), en oy,
  • d’où Moyr.

Ces évolutions successives aboutissant à Moyrazès.

Logo de la commune de Moyrazès

Le blason

Le blason de la commune de Moyrazès a été adopté en 1979, au moment du baptême des rues du bourg. Il est déposé à l’I.N.P.I.

Son origine remonte au XIIIème siècle. Ce blason est celui de l’évêque Vivian de Boyer. On dit, en héraldique, que Vivian de Boyer ‘portait d’Azur au Rozier naturel’. Le blason est en effet composé d’un rameau portant trois roses rouge vif inscrit sur un fond bleu éclatant.

Vivian de Boyer fût nommé évêque de Rodez alors qu’il était à Rome auprès du Pape Innocent IV qui l’avait pour notaire. Il prit sa charge en 1246. Il la garda 27 ans.

Henri ENJALBERT, dans son Histoire du Rouergue, le donne comme un très bon administrateur (tout en notant que son activité a été plus que ‘turbulente’ ce qui lui valut quelques difficultés. Moyrazès lui doit l’octroi d’une des premières chartes, c’est à dire de libertés, comme l’explique dans l’historique M. le Chanoine FOUCRAS.

Nous lui devions bien en retour – sept siècles plus tard – de choisir ses armoiries pour la commune. On trouvera ci-dessous le dessin du blason de Vivian de Boyer, tel qu’il se présentait à son époque, dont nous avons retenu l’écu bleu azur et ses trois roses.

L'église

On ne dispose que d’éléments fragmentaires sur les origines de la Paroisse de Moyrazès.

En 1226, l’existence d’une église est attestée. Elle dépend alors du chapitre Cathédral de Rodez qui l’échange en même temps que l’église voisine de St Clément, à l’évêque de Rodez Vivian, en contre partie des églises de St Maurice de Sorgues et de Marnhagues (dans le sud du Rouergue). L’échange est daté de 1279.
C’est en 1341 que l’évêque de Rodez fait construire une nouvelle église qui servira de chapelle castrale à la résidence d’été qu’il fait bâtir sur les lieux. Ainsi nait l’église St Médard. La population de la paroisse compte alors 180 feux soit plus de 70o habitants.

Quand l’évêque de Rodez transfère sa résidence d’été au château de Salles Curan, l’église St Médard demeure unie à la mense épiscopale.

Lors de sa visite pastorale du 17 septembre 1450, l’évêque Georges de la Tour demande aux paroissiens la réparation des vitraux des chapelles Notre Dame et St Médard, ainsi que la réfection du plancher des tribunes.
L’édifice devait comprendre alors le sanctuaire, avec sa voute sexpartite, deux travées de nef et deux chapelles latérales.
Le 5 août 1526, François d’Estaing autorise la reconstruction partielle de l’église grâce à l’imposition d’une taille, taxe volontaire destinée à financer les travaux.

L’extension comprend l’allongement de la nef de 2 travées supplémentaires, avec création d’un portail sur le flanc sud.

Le blason de François d’Estaing, évêque et seigneur de la paroisse figure alors au dessus du portait et sur les clefs de voûte des nouvelles chapelles.
Le clocher octogonal domine alors d’un étage le grand comble de l’édifice.

L’église ne connaitra pas de transformation majeure avant la Révolution.

En 1869, alors que la population connait une forte progression et que la paroisse est en pleine vitalité, l’architecte Artus établit un état des lieux et propose les aménagements suivants :
  • surélévation du clocher d’un deuxième étage,
  • modification des baies du chœur,
  • déplacement du portail d’entrée sur le pignon occidental avec aménagement d’une chapelle baptismale à l’emplacement de l’ancienne entrée,
  • création d une petite galerie servant de parvis face à la nouvelle entrée.

Ce projet est réalisé, à quelques détails prés de 1873 à 1884 sous la conduite des architectes Artus et Pons.

Les contreforts, la charpente et la couverture sont également refaits.

Quelques travaux concerneront le crépissage du clocher, en 1929 et le remaniement des couvertures en 1935.

Louis CAUSSE, Architecte des Bâtiments de France.

Histoire

D’après le Chanoine Alfred FOUCRAS

Rutènes et pré-celtes, 250 Avant Jésus-Christ et antérieurement

Deux cents ans environ avant Jésus-Christ, une peuplade celtique de bohême, aux cheveux teintés de roux, les Rutènes, s’établit en Rouergue, donne à sa principale ville le nom de Segodunum qui sera un jour Rodez …
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Epoque Gallo-Romaine : 52 ans Avant Jésus-Christ - 486 ans Après Jésus-Christ

En 58 avant Jésus-Christ, Jules César, pour être seul maître à Rome, décide la conquête de la Gaule. Après une série de révoltes matées, des Helvètes (58), des Belges (57), des Vénètes (56), des Tenctères (55), etc …, le général romain pense avoir soumis, pacifié même la Gaule.
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Mérovingiens et Carolingiens IVème à Fin Xème Siècle : Paroisse, Féodalité

Les invasions des barbares, qui causent de nombreux et durables ravages – celle surtout des Wisigoths, puis des Sarrazins – ne sont pas sans influence sur l’établissement de la dynastie franque (VIème au VIIIème siècle), puis de la dynastie carolingienne après l’arrêt des Arabes à Poitiers par Charles Martel en 732.
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Du XIVème Siècle à la veille de la révolution

Les évêques font de Moyrazès leur résidence d’été, aménagent la route qui y mène depuis Rodez et se poursuit sur La Mothe et Albi, font construire le pont sur l’Aveyron, pont qui sera doublé par celui de Comencau.
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Du début du XIXème Siècle a nos jours

Cette situation va s’améliorer lentement d’abord, grâce aux progrès encore lents de l’agriculture sur un sol où, dit l’historien Alexis Monteil vers 1802, aux abords de la ligne de La Primaube à Rieupeyroux ne poussent que « des fougères et des genêts épineux ».
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Les Maires

GUIBERT Jean-Pierre en 1815

RODAT Simon 1815 à 1816

MAZARS Jean 1816 à 1819

DEVALS Jean-François 1819 à 1821

BOUTONNET Jean 1821 à 1826
De Beaumèges, nommé par le Préfet le 14/12/1821.

FOUCRAS Jean Joseph Augustin 1826 à 1837
Décédé en 1843 à 65 ans

FOUCRAS Jean Joseph Augustin 1837 à 1879
Fils du précédent, décédé à 70 ans.

FOUCRAS Marie Auguste (*) 1879 à 1904
Médecin, officier d’Académie.
Président du Conseil d’Arrondissement.
Décédé en 1904.

GINESTET Henri 1904 à 1919
Entrepreneur, célibataire.

GINESTET Joseph 1919 à 1935
Agriculteur.

RICARD Célestin 1935 à 1947
Agriculteur à Prignac,
décédé le 09/09/1947 à 77 ans

SÉRIEYS Ernest 1947 à 1962
Agriculteur aux Terrisses,
décédé le 05/09/1962 à 74 ans.

SÉRIEYS Gilbert 1962 à 2001
Agriculteur aux Terrisses,
demeurant Les Champs Rouges 12000 Monastère. 

PANISSAL Jacques 2001 à 2008
Cadre d’établissement public,
demeurant Prignac 12160 Moyrazès.

ARTUS Michel  2008 à …
Cadre commercial,
demeurant Pourquiols 12160 Moyrazès.

(*) C’est ce maire, le Docteur FOUCRAS, qui a donné les noms de Tunis, Bizerte, Marengo, La Fayette, etc … à des hameaux de la commune.

Documents

Topo guide « Sentiers de randonnée Moyrazès » réalisée en 2002 :

« Moyrazès, cent ans d’images en cartes postales » réalisé par M. Gilbert REGOURD.
Cet ouvrage comportant plus de 200 cartes postales de la commune, coédité par la Mairie de Moyrazès et Les Editions du Rouergue, retrace l’histoire de notre commune à travers des cartes postales.

Prix : 27,50€ – disponible en Mairie.